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Un double champion consécutif des WSOP

L’histoire riche du poker et sa profondeur stratégique se combinent pour créer une scène compétitive palpitante. La compétition est au cœur même du poker, et diverses légendes ont marqué l’histoire de leur empreinte. Ces joueurs ont indéniablement, d’une manière ou d’une autre, transformé le jeu, non seulement par leurs victoires en tournoi mais aussi par leurs contributions à la stratégie du poker. Résultat : la scène compétitive actuelle du poker est fascinante, avec des joueurs qui repoussent constamment les limites du possible. Dans cet article, on va s’intéresser à l’une des premières superstars du poker : Johnny « L’Orient Express » Chan.

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Johnny Chan est un joueur de poker professionnel américain d’origine chinoise avec plus de 8,6 millions de dollars de gains en tournoi. C’est un joueur incroyablement complet, reconnu pour ses succès au Texas Holdem, à l’Omaha et au Draw poker. Il incarne à lui seul la grandeur du poker. Son statut et son prestige ont été immortalisés dans le film culte de 1998, Rounders. Durant une scène de flashback cruciale, Chan se fait avoir par un bluff du personnage principal, qui considère ce coup réussi comme le signe qu’il est prêt pour « la cour des grands ».

Chan a été le premier joueur à remporter 10 bracelets des World Series of Poker (WSOP) et il est à égalité avec Doyle Brunson et Phil Ivey pour le deuxième plus grand nombre de bracelets remportés par un seul joueur. Il a été intronisé au Poker Hall of Fame en 2002, a participé à diverses émissions télé de poker et a encadré Jamie Gold, champion des WSOP 2006, pendant sa course au titre.

Ses débuts

Comme beaucoup d’autres joueurs de poker professionnels, les débuts de Chan n’ont pas été faciles. Il est né à Guangzhou, en Chine, en 1957. Sa famille a émigré à Hong Kong quand il avait six ans, puis en Amérique quand il en avait dix. Ses parents ont ouvert un restaurant à Houston, au Texas, tout en s’adaptant à cette nouvelle culture et à cette nouvelle langue. Le bowling était un nouveau passe-temps américain qu’il a appris à apprécier, et c’est dans un bowling local qu’il a découvert sa véritable vocation : le poker. Il a d’abord joué à des parties amicales, mais est rapidement devenu assez bon pour participer aux parties de poker clandestines dans le restaurant familial. En fait, il était tellement bon qu’il s’est finalement fait virer pour avoir gagné trop souvent et trop d’argent. À seize ans, il a décidé de tenter sa chance à Las Vegas. Bien qu’il n’ait pas l’âge légal pour jouer, il a réussi à trouver une place à une table de poker. Il y a eu une nuit, pendant ces premières années de sa carrière au poker, où il a transformé 500 $ en 20 000 $. Mais, comme c’est si souvent le cas pour la plupart des gens, Vegas a eu raison de lui, et il a tout perdu la nuit suivante.

Contrairement à beaucoup d’autres pros, Chan ne s’est pas lancé directement dans le poker professionnel. Il est allé à la fac à Houston, étudiant la gestion hôtelière et de restauration pour être prêt à reprendre l’entreprise familiale. Du moins, c’était le plan. À vingt et un ans, il a quitté ses études et déménagé à Vegas pour poursuivre son rêve et, sans surprise, sa décision n’a pas été bien accueillie par sa famille.

Durant ces premières années, son jeu était irrégulier. Il connaissait des hauts mais devait souvent prendre un boulot temporaire ou vendre ses affaires pour continuer à jouer. Doyle Brunson a un jour qualifié Chan de « tête brûlée », affirmant qu’il avait du talent mais « ne savait pas quand garder son sang-froid ou quand arrêter de jouer ».

L’Orient Express

En 1982, Chan redressait la barre. Il a arrêté de fumer, s’est mis à faire de l’exercice régulièrement et a commencé à manger sainement, tout cela ayant eu un impact positif sur son jeu. La même année, il s’est inscrit à l’America’s Cup of Poker à Las Vegas. C’est là que le joueur de poker et propriétaire de casino Bob Stupak lui a donné le surnom de « L’Orient Express », après l’avoir vu éliminer 13 joueurs sur 16 en seulement 30 minutes stupéfiantes*. Il a remporté le tournoi et à partir de là, sa carrière a décollé. À ce jour, il a gagné 10 bracelets WSOP dans une variété d’événements incluant le Seven Card Stud, le Deuce to Seven Draw et le Pot Limit Omaha.

Le Mont Rushmore du poker

Sa première victoire au Main Event des WSOP est arrivée en 1987, où il a empoché 625 000 $ et le précieux bracelet des World Series of Poker. Même si ça peut ne pas sembler énorme, c’était colossal à cette époque. L’année suivante, il a défendu son titre avec succès, remportant ses deuxièmes WSOP d’affilée, quelque chose que seulement deux autres joueurs au monde ont réussi. Il est passé à deux doigts de gagner les WSOP une troisième fois, perdant de justesse en tête-à-tête à la table finale contre un jeune prodige nommé Phil Hellmuth. À cette époque, Chan était connu pour son style de jeu calme, calculé et précis, accompagné d’une capacité troublante à lire ses adversaires. Ah, et l’orange emblématique qu’il apporte à chaque partie. Bien qu’il l’ait initialement apportée comme désodorisant pour contrer les vieilles salles de poker enfumées, elle est finalement devenue son porte-bonheur signature, à ses côtés à chaque fois qu’il jouait.

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